L’avenir des habitants du Grand Roissy, qui subissent les nuisances aéroportuaires sans en retirer les bénéfices économiques, est capital pour les écologistes. Ils estiment qu’il est crucial de mener une réelle réflexion concertée sur l’avenir social, économique et environnemental de ce territoire.

Or, l’aménagement de cette zone est aujourd’hui organisé par des contrats de développements territoriaux (CDT), dont l’objectif principal consiste à mettre en avant les projets économiques portés par les élu/es locaux.

La zone a été découpée en quatre principaux CDT, qui vont de fait être mis en concurrence les uns avec les autres, chacun prévoyant son propre centre d’affaire ou centre commercial.

Considérant que cette mise en compétition économique permanente est un leurre, les écologistes regrettent cette vision de l’avenir des territoires, qui exclut les dimensions sociales et environnementales et la prise en compte du potentiel agricole majeur de ce territoire.

« Sur l’avenir du Grand Roissy, nous souhaitons une réelle concertation des acteurs locaux pour privilégier la complémentarité et non la concurrence de ses territoires », insiste Mounir Satouri, président du groupe des élu/es EELV du conseil régional. La vision d’un territoire ne peut se faire sans les habitants et doit respecter les espaces agricoles et l’emploi local.

Les élu/es écologistes ont été les seuls à voter contre le CDT lié à Gonesse (Val-de-France/Gonesse/Bonneuil-en-France). Ils rappellent qu’en l’état ce CDT ne permet pas la préservation des terres agricoles, pas même du minimum de 400 hectares en continu pourtant déjà acté par la Région dans le cadre du Schéma Directeur d’Ile-de-France.